SULAWESI SUD
La province de Sulawesi Sud recouvre l'étroite péninsule sud-ouest de cette île en forme d'orchidée de l'archipel Indonesien que l'on continue d'appeler Celebes. Sulawesi Sud est essentiellement montagneuse et la mer la borde sur trois côtés. La partie méridionale de la province est le foyer des Bugis, qui sont une ethnie tournée vers la mer, tandis que la partie septentrionale est habitée par les Toraja, dont la culture unique rivalise avec celle des Balinais, en ce sens que leur région est très fréquentée par les touristes amateurs d'inhabituels. Réputés pour leur culture maritime, et pour leurs goélettes (Pinisi) avec lesquelles ils ont régné sur les mers pendant des siècles, les Bugis de Sulawesi Sud possèdent à l'heure actuelle une des dernières flottes de voiliers au monde, qui leur permet de transporter des marchandises et de pratiquer la pêche comme dans le passé, entre les îles. Les navires des Bugis ont navigué jusqu'à la côte australienne, où ils ont laissé des dessins de leurs bateaux sur la pierre et des mots qui ont été intégrés à la langue des aborigènes d'Australie. La côte méridionale est protégée par de petits archipels, et possède d'excellents équipements pour les sports nautiques. Des îles ont été aménagées en stations de vacances et de loisirs.
TANA TORAJA
Plus au nord, dans une région au terrain plus accidenté, est située la Tana Toraja, que l'on appelle souvent la Terre des Rois Célestes. Les Toraja constituent un groupe ethnique dont l'une des croyances est que leurs ancêtres descendirent du ciel sur une montagne il y a quelque vingt générations. Ils ont une culture tout à fait originale fondée sur des croyances animistes. Réputés pour leurs cérémonies funéraires grandioses et leur système de tombes suspendues installées dans les falaises, ils pratiquent le culte des ancêtres et leurs rites mortuaires sont d'un intérêt particulier.
Protégée par les hauteurs du sud de Célèbes, la culture toraja s’est trouvée isolée et par conséquent préservée pendant des siècles. Les gens aimaient trop le porc et le vin de palme pour adopter l’islam, contrairement à leurs voisins du reste de l’indonésie. Nombre de Torajas dans le temps c'etait autrefois convertis au christianisme pour des raisons pratiques, comme le fait de pouvoir assurer la scolarisation de leurs enfants. Ils sont ainsi restés fidèles à leur culte traditionnel d’Aluk Todolo et à leurs magnifiques rituels mortuaires jusqu’à l’arrivée de missionnaires chrétiens au début du XXe siècle. Aujourd’hui, la religion originelle n’est plus respectée que par un faible pourcentage de Torajas âgés. Mais les rituels mortuaires, eux, ont survécu, bien que leur forme fasse l’objet d’une lente évolution.
Dans le pays toraja, on n’hésite pas à conserver un corps pendant des mois, voire des années avant de l’enterrer. Quand le moment est venu, Cela a souvent lieu à la moisson, durant la saison sèche du mois de juillet et d'août , on organise une fête gigantesque ou des buffles et autres animaux sont sacrifiés lors du rite mortuaire final et souvent partagées avec les participants. Puis le mort est deposé dans sa derniere demeure. Cela peut etre dans les arbres pour les bébés morts avant d'avoir eu des dents ou dans des des cavernes ou grottes creusées par de véritables acrobates suspendus aux flancs des falaises, les restes du défunt sont placés dans un cercueil et inhumés dans ces grottes gardé a leurs orifices par des statues qui ont l'air vivante, regardant du haut de leur balcon. Des tombes dans des rochers ou de petites maison miniatures constituent également une forme d'enterrement . Les touristes viennent du monde entier pour admirer les remarquables tombeaux des Torajas et leurs “fêtes des morts”. Reste que les rituels funéraires et les tombes elles-mêmes subissent un lent processus de modification au fur et à mesure que s’accroît l’influence du christianisme. Beaucoup de sépultures comportent désormais des symboles chrétiens. Le culte Aluk Todolo est essentiellement pratiqué par les personnes âgées et sa continuité même est menacée. Car il n’est pas considéré comme l’une des religions officielles de l’Indonésie, or les Indonésiens sont tenus d’adopter l’une ou l’autre de la poignée de religions reconnues, dont font partie le protestantisme et le catholicisme. Le culte Aluk Todolo risque donc bientôt d’être de l’histoire ancienne.
A VOIR
Nichée dans des paysages grandioses, à 328km de Ujung Pandang par la route en est le centre touristique. L’entrée du pays Toraja est marquée par une porte construite selon l'architecture traditionnelle en forme de bateaux. La route passe par des cols de haute altitude, et par les montagnes de Kandora et de Gandang sur lesquelles, selon la mythologie Toraja, les premiers ancêtres, des êtres célestes, descendirent sur terre. La majorité des habitants continue d'observer un culte des ancêtres appelé "Aluk Todolo " qui régit les cérémonies traditionnelles. Au départ de Rantepao, Il existe plusieurs sites funéraires et un certain nombre de villages traditionnels
Est considéré comme un exemple classique; situé au sommet d'une colline, ce village comprend essentiellement des maisons tongkonan qui font face aux greniers à riz. L’achèvement d'une maison tongkonan ou les enterrements sont célébrés par des fêtes. Les visiteurs sont les bienvenus, mais doivent suivre les coutumes locales pour ce qui concerne le vêtement, la façon de s'asseoir et de recevoir un présent.
Ancien village traditionel toraja ou vous pourrez voir le "Tongkonan" Maison traditionelle toraja et son ancien grenier, et aussi ses celebres sculpture sur bois.
Les maisons traditionnelles.
Un village traditionnel où l'on trouve de l'artisanat et des boutiques d'antiquités. Derrière le village et sur le flanc d'une colline on peut apercevoir un site funéraire. Des statues à taille humaine assurent !a garde de cercueils anciens.
se fait a travers les terrasses cultivees et riziere de Batutumonga.
On creuse des chambres funéraires dans la roche, tandis que les effigies qui se tiennent sur plusieurs balcons observent les tailleurs de pierre en train de percer de nouveux tombeaux familiaux dans la paroi.
Réputé pour ses statues des morts au balcon Des rangées de cercueils et de crânes ornent l’intérieur d’une caverne plongée dans les ténèbres. Dehors, dans la lumière crue du jour, les effigies en bois des occupants du tombeau contemplent le monde. Leurs âmes, en revanche, risquent fort d’avoir quelque difficulté à trouver le repos. La plupart de ces tau tau en bois ne sont pas des originaux.
Les tombes royales qui se trouvent sur les tres hautes falaises
Le plus beau village de la région avec ses douze greniers à riz en arc de cercle autour des habitations et la finesse des décorations de chaque maison.
Sont d'autres villages dans les environs méritent un clin d'oeil.
